Petit ange
Voyage mon petit ange sur les ailes du vent
Voyage mon petit ange par-delà l'océan
Par-delà les montagnes par-delà les volcans
Et transporte avec toi la mémoire des vivants
Vole mon angelot sur les torrents d'amour
Fais-toi des souvenirs construis au fil des jours
Une vie de périples de parcours du monde
Ce que l'on ne peut voir malgré une vie féconde
Et traverse le temps permet que la mémoire
De celle qui t'accompagne soit encore là demain
Et reste dans les coeurs qui ne cessent de croire
Que ceux qui sont partis nous tiennent encore la main
Voyage mon petit ange réconforte mon âme
Et garde toujours intactes la joie la foi la flamme
On ne meurt jamais on part seulement plus tôt
Rejoindre la lumière et la paix du Très-Haut
Variante
Même si les frimas les gelées du matin
Ne laissent plus de roses embaumer le jardin
Hormis l’hellébore affrontant les hivers
Je savoure l’instant et la douce lumière
Et ces moments de vie petits bonheurs tranquilles
Petits grains de la grappe désormais recueillie
Sont ancrés en mon sein sans paraître futiles
Et amènent en ma vie un délicieux sursis
Je ravive mon corps j’ensoleille mon âme
Et je retrouve intacte de l’automne à l’été
Toute la paix du coeur que mon être réclame
Il n’y a plus de roses au creux de mes bosquets
Mais encore des oiseaux s’envolant des futées
Des nuages insolents et les prochains bouquets
Automne d'une vie
Marcher sur les sentiers au travers des vignes
Observer les oiseaux s’envolant des bosquets
Sentir le vent l’ondée délestée des nuages
Qui surplombent le ciel par delà les nuées
Et trouver çà et là un petit champignon
Les tardives fleurettes bravant les premiers froids
Voilà le soir qui tombe sur la terre limon
Et ce tendre moment me procure l’émoi
Toi l’Esprit qui régit le monde des vivants
Fais que quand viendra l’ombre qui emporte les âmes
Je puisse retrouver en cet ultime instant
Toute la paix du cœur que mon être réclame
Que cet instant de vie petit bonheur tranquille
Petits grains de la grappe désormais recueillis
Soit ancré en mon sein sans paraître futile
Et amène en ma vie rien qu’un petit sursis
Pâque
Et en ultime offrande cette mort sur la croix
Qui inonde le monde et le sauve à jamais
Sacrifice consenti sur l’autel des rois
Pour précéder tout homme dans son Eternité
Qui suis-je en ton royaume pour accepter ce don
Et toutes les souffrances que tu as endurées
Cette fin infamante que tu offres en pardon
A ce monde ignorant et toutes ses vanités
Mon Seigneur et mon Dieu du haut de ton supplice
Regarde-nous encore en notre condition
Tu as aimé ce monde toi le Sauveur le Fils
Et nous devenons frères au sein de ta maison
Du fleuve de ton côté jaillit la guérison
L’eau et le sang versé pour nous et notre terre
Je t’aime mon Jésus et loue ta vie ton nom
Et ta Résurrection le fruit de ce mystère
Frédéric Baeza
Négative
Je me battrai toujours et ce quoi qu'il m'en coûte
Pour ne pas que se meurt le "ne" des négations
Comme il en fut un jour pour les fiers mammouths
Comment ils vécurent et de leur extinction
Je combattrai sans fin pour que le "ne" demeure
Qu'il soit en son entier ou même en apostrophe
A quoi je sers ?
Mon Seigneur et mon Dieu Celui en qui je crois
Que veux-Tu que je fasse qui veux-Tu que je sois
Me perds en Tes mystères me confonds en Ta loi
Et loin de cet enfer que je sois tout à Toi
Père Roi Créateur en qui j’ai mis ma foi
Cette terre est mon désert où j’erre avec effroi
Celui de te déplaire quand mon être se noie
Et mon âme s’oublie dans mon corps aux abois
Une vie pour Te servir si je trouve Ta voie
Un temps pour Te comprendre si je porte Ta croix
Te trouver dans les autres Te reconnaître là
Dans tout ce qui m’entoure particules de Toi
Je ressens Ton amour je reçois Ta lumière
Malgré l’obscurité occultant l’univers
Que je n’oublie jamais à l’heure du combat
Que Ta main dans la mienne Tu es là près de moi
Tu as toujours été et Tu seras toujours
Je ne vis qu’un instant dans ce monde qui court
Dans Ta miséricorde Ton Esprit ton amour
Garde-moi dans Ton cœur quand le mien est si lourd
F.B.