N'aie pas peur
« A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent: C'est un fantôme ! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez pas peur! Pierre lui répondit : Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. Et il dit: Viens! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi ! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa. Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus, et dirent : Tu es véritablement le Fils de Dieu. » Matthieu 14.25-33
Au delà de la démarche de foi de Pierre, de la dimension spirituelle de ce texte, ce texte m'interpelle toujours. Pourquoi ces peurs qui nous paralysent, qui me paralyse, qui m'étreignent et m'empêchent d'avancer, pesant lourdement à chacun de mes pas ?
Je réalise que si j'enlève les peurs de hier, passées, celles de demain, dont je ne suis pas maître et que j'aurais bien le temps d'affronter quand elles se présenteront, si j'enlève encore celles sur quoi je ne peux guère intervenir, et les futiles auxquelles j'accorde bien plus d'importance qu'elles n'en méritent, la vie serait bien plus légère. Pourquoi s'encombrer de tout cela ? Manque de confiance en soi, pessimisme débordant, confort du stress ? Peur sournoise de la maladie ou de la souffrance ?
Pourtant ces peurs sont bien là, présentes, pesantes, conscientes ou inconscientes. Sans ces obstacles inutiles souvent, le stress et la peur constructive étant uniquement ce qui nous protège des dangers, j'oserais sûrement plus. Débarrassé de cela, il serait pourtant plus facile de vivre même, de faire bouger des montagnes, voire de marcher sur les eaux.