jansénisme
Nos traditions judéo-chrétiennes ont laissé chez de nombreuses personnes l'idée qu'il faut souffrir sur Terre pour gagner son paradis. Qu'il faut porter sa croix.
Non content d'avoir à souffrir, cela peut laisser en cas de bonheur une grosse culpabilité. Si bien, qu'en fin de compte, nous nous devons toujours de sacrifier un mieux pour un pire, de peur de perdre une place sacrée au paradis.
Qu'on le veuille ou pas, il reste en chacun de nous cette petite voix ou cet état d'esprit, et il est dur, en particulier pour quelqu'un d'éduquer ainsi, de ne pas y penser.
Si l'on considère en outre qu'il est plus aisé de se complaire dans un certain malheur connu que d'appréhender un bonheur qui fait peur parce que plus aléatoire, alors le jansénisme a encore pas mal de jours à vivre.
Montesquieu affirmait en son temps que "le seul plaisir que nous laissent les jansénistes, c'est celui de nous gratter". Personnellement, je dis : "Pour vivre heureux, n'ayons pas peur du bonheur !"